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Repenser son bien-être avec créativité


"If you are alive, you are a creative person." Elizabeth Gilbert

Créativité et Bien-être, deux concepts qui me tiennent à coeur et que j'aime associer !

Rien de mieux que cette période de début d’année qui invite au retour vers soi et au bilan pour (re)construire sa conception du bien-être afin de se lancer avec créativité et sérénité dans l’année 2018.

C'est un fait, on a tous envie de vivre une vie heureuse, harmonieuse et équilibrée dans laquelle on prend, tous les jours, soin de soi, de son corps, de ses proches, de son alimentation…

Tous (médias, livres, réseaux sociaux, études scientifiques…) nous le rappellent très souvent : le bien-être est indispensable à notre vie. Même Maslow l’a intégré à sa fameuse pyramide des besoins en considérant que l’accomplissement de soi était le besoin le plus ultime (oui, dans une vie passée, je me suis un peu assise sur les bancs de fac de droit !).

Et selon moi, le bien-être, c'est en effet cet accomplissement de soi. Ce n’est pas seulement la sensation physique que je peux ressentir suite à un massage par exemple, ni la sensation de paix intérieure après une méditation. Cela ne se résume pas seulement à un moment ou à une activité car c'est plus que ça. Le bien-être, selon moi, est cet accomplissement qui qualifie ma vie et l’équilibre dans tous les domaines personnels et professionnels.

Certains emploieraient plutôt le terme de bonheur mais je préfère le mot « bien-être » qui me renvoie à mes sensations vécues sur un tapis de yoga : être bien en moi, être bien dans mon corps, être bien dans mon mental, m'accepter telle que je suis à cet instant présent, être connectée à mon vrai moi et répandre cet état positif autour de moi.

Treat yourself well

Le hic, c’est que tendre vers un tel bien-être dans sa vie ressemble parfois à un parcours du combattant. Pourquoi ? car on mène plusieurs combats, parfois tous en même temps. On a la fâcheuse tendance à se battre contre le temps qui nous fait croire qu’on n’a justement pas le temps. On se bat contre notre mental qui nous dit qu’on est trop fatiguée, trop raide, trop nulle, trop quelque chose afin qu’on abandonne vite notre projet en cours. On se bat contre notre corps qui nous dit que non ce matin, il n’a pas envie de sortir plus tôt de sous la couette pour aller s’étirer dans tous les sens sur un tapis. On se bat contre notre compte en banque qui ne considère pas toujours notre bien-être comme faisant partie des priorités. On se bat, parfois aussi, contre nos proches qui ne comprennent pas ce besoin de recherche de bien-être.

Or, bien sûr, c’est complètement contre-productif de développer sa relation au bien-être avec une démarche combative. (Et pourtant, mes élèves le savent, j’adore les postures de Guerrier(-ère), grâce auxquelles je me sens capable de tout !) Mais oui, parfois on aime se faire du mal encore et encore !

Certaines fois, alors même qu’on aura réussit à gagner ces combats et réussit à tendre vers plus de bien-être dans sa vie, on verra, malgré tout, surgir un nuage orageux qui troublera et écourtera ce bien-être en créant stress, négativité et donc combattivité. Soit le contraire de ce qu’on avait voulu créer, n'est-ce pas ?…


Comment en arrive-t-on là ? En vivant nos vies en accéléré, on s’habitue, malheureusement, à courir après le temps et donc, on s’habitue à être déconnecté de nos envies, de nos émotions réelles et de notre instant présent. Certains n’en ont jamais vraiment conscience et restent dans cette course effrénée. D’autres en ont conscience et essayent d’y faire face pour ne pas se laisser submerger (peut-être que c’est pour ça que vous lisez ces lignes).

Et pour ça, on tente de (re)trouver un équilibre. On tente de prendre de la hauteur, de la distance. On tente de s’organiser pour mieux gérer ce temps qui file. On tente de faire des pauses pour soi. On tente des résolutions, à chaque début d’année, à chaque rentrée. On tente de suivre à la lettre le challenge vidéo de remise en forme ou le plan d’action d’un livre de développement personnel ou de s’asseoir 5 minutes par jour pour méditer. Puis, très vite, on tente d’oublier qu’on n’a pas tenu nos résolutions, qu’on n’est toujours pas retourné depuis 1 mois au cours de yoga (humhum… 😉), qu’on n’a pas fini ce roman si passionnant… On tente de ne pas écouter cette voix en nous qui nous critique de ne pas y arriver, de ne rien tenir dans la durée, de ne pas penser à soi, de repousser et de procrastiner. Et sans s’en rendre compte, on tombe dans un cercle vicieux négatif, on arrête de chercher une solution, on n’est plus dans l’action, car on sait d’avance qu’on n’y arrivera pas. Et on repart dans le flow accéléré de la vie, jusqu’à la prochaine tentative.

Tableau noir, bonsoir… Comme vous l’avez compris, dans ce cercle vicieux, plus d’une fois, j’y suis passée, sortie, repassée et ressortie et j’y retournerai sûrement pour un autre tour car qui n’aime pas se faire du mal voyons ! 😈


Mais ce que je trouve par dessus tout contre-productif et négatif, et pourtant je suis tombée très souvent dans le panneau, c’est de chercher ailleurs les réponses à la question essentielle : je fais comment pour installer durablement THE Bien-être dans ma vie ? Je fais comment pour y arriver une bonne fois pour toute, pour être sur ce chemin d'accomplissement de soi ?!

Alors, pour mettre fin au suspense (si suspense il y a) : je n’ai pas la réponse ! Enfin, je n’ai pas la réponse toute faite que tu pourras copier-coller et appliquer à ta vie ! Mais c'est tant mieux car c’est dans ce copier-coller que l’erreur se trouve et que tous nos efforts tombent à l’eau. En tout cas, mes efforts par le passé ont souvent été vains à cause de ce copier-coller qui m’amenait trop à la comparaison et à la performance.

Mais heureusement, j’entre de moins en moins dans ce cercle vicieux car j’applique sur le tapis et dans ma vie le magnifique principe d’Ahimsa, la non violence vis-à-vis de soi, de son corps, de son mental et des autres. (J’y consacrerai un prochain article).

Et ce principe m’a amené à créer sur le tapis et dans ma vie des adaptations uniques que je réunis sous la notion de routines bien-être.

Non, je te rassure, il ne s’agit pas de The Routine de Monica et Ross dans Friends. Même si un lâcher-prise par la danse peut faire partie de mes routines bien-être ! 😉


La routine bien-être je la conçois donc d’abord comme ma boîte à outils de bien-être dans laquelle je viens tous les jours piocher mes outils préférés qui, ce jour-là, vont rendre ma vie plus harmonieuse, agréable, profonde et significative.

Plus justement, ces outils sont des actions créées au quotidien. Ce sont mes créations. Je considère en effet que ma créativité est l’élément déclencheur de ma routine bien-être et donc de mon cercle vertueux. Pour ne pas tomber dans le piège que ma routine bien-être soit une simple tentative parmi tant d’autres, je fais de cette routine une création. Ma création.

"Créer, ce n'est pas reproduire ce qui existe déjà, ce n'est pas non plus faire une belle image, mais faire à son image." Philippe Brasseur

Ainsi cette routine ne doit pas être la pâle copie d’actions proposées dans tel magazine ou livre car on est tous différents. On a tous un planning différent. On a tous une vie sociale différente. On a tous des personnalités différentes. On a tous un dosha ascendant différent (je reviendrai sur l’Ayurvéda, médecine indienne dans un prochain article).

On le voit également sur le tapis de yoga, on a tous un corps différent et des réactions, des émotions différentes qui surgissent en nous selon les postures, les styles de yoga.

Tout cela crée des paramètres de vie qu’il faut prendre en compte car ils rendent notre vie unique et nous rendent unique. Donc faire taire son égo, cette petite voix intérieure bien trop souvent négative et culpabilisatrice, est un défi de taille contre lequel je me bats régulièrement.

Lectrice de nombreux livres de développement personnel, je culpabilisais beaucoup quand je faisais le constat de n’avoir pas réussi à tenir sur la durée la méthode de tel auteur. Pourtant, cette méthode me plaisait et semblait être un succès pour des milliers d’autres personnes. Je me disais alors pourquoi moi, je n’y arrive pas ? Et là, je (re)tombais dans le cercle vicieux et culpabilisateur et perdais toute envie de me relancer dans une vie de bien-être !

Jusqu’au jour où j’ai compris que si je n’y arrivais pas, ce n’était pas de ma faute ! Cette méthode, qui n’était tout simplement pas la mienne, avait beau me plaire sur le papier, elle ne me correspondait pas dans la vraie vie. En réalisant ça, l’univers s’est mis en marche (je reviendrai dans un autre article sur la loi de l’attraction !) et je me suis mise à lire plusieurs livres sur le concept de créativité. Et depuis, ce concept change doucement et durablement ma vie.


N'ayant jamais eu de talent artistique particulier, j’ai toujours évité d’utiliser des qualificatifs comme créatifs pour me caractériser. Or depuis mon changement de vie, j’ai compris que j’avais le droit de revendiquer d’être créative. J'ai finalement compris que j’étais l’artiste et la créatrice d’une seule œuvre d’art : ma vie. Pour rester dans l'univers artistique, j’ai compris que j’avais le droit de revendiquer à ne pas être comprise tel un artiste conceptuel. J’ai compris que j’avais le droit tel un sculpteur de modeler et de remodeler ma vie ou cette partie de ma vie autant de fois que je le voulais car je suis seul modeleur et décideur. J’ai compris que la vie n’était belle que si je décidais d’y mettre telle ou telle couleur, ou de mélanger mes couleurs avec la palette de certaines personnes.

Ce que j’aime dans cette notion de créativité, c'est que chacun a ses propres outils, les façonne selon ses envies, les use à sa guise. On pioche à droite et à gauche des idées d’outils, on les teste, on les jette, on s’en inspire, on les modifie pour mieux les adopter, pour mieux les façonner à notre image et s'il faut, on les remplace par d’autres.

Et peut-être qu’un jour, on arrivera à ce masterpiece, à cet équilibre parfait dans notre vie. Je n’ai pas la réponse. Mais je crois qu’on sera toujours dans la création car nous ne sommes jamais statiques, on évolue, on change, on avance, on recule, on essaye et on réessaye comme sur son tapis de yoga.

"La créativité demande du courage." Henri Matisse

Le fait de concevoir le bien-être comme étant une activité créative en constante évolution et adaptation m’a également permis de me libérer dans d’autres domaines, notamment dans cette nouvelle vie professionnelle de professeure de yoga, où je dois continuellement puiser l’inspiration, me réinventer pour proposer de nouveaux cours et développer cette entreprise qui est modestement ma plus belle création.

Cette conception du bien-être comme création permet aussi de déculpabiliser car alors je me dis que c’est tout à fait normal de ne pas arriver à intégrer tel outil bien-être dans ma vie, que je n’arrive pas à appliquer la méthode de tel livre. C’est tout simplement parce que je ne l’ai pas encore assez bien modelée pour que cet outil me convienne ou alors c’est parce que malgré mon remodelage créatif, cela ne me correspond pas et j’accepte de ne pas continuer davantage à m’acharner dessus et à me conformer à ça.

Avec cet article, je veux vous montrer qu’il ne faut pas attendre des autres, des livres qu’ils nous donnent notre bien-être clé en main. Encore une fois, cela ne marchera pas. En revanche, puisez-y de l’inspiration mais pas de la culpabilisation.

C’est ce que je cherche à promouvoir avec ce blog tout nouveau. Non pas ma méthode miracle mais des inspirations créatives.

"Creativity is the way I share my soul with the world." Brenée Brown


Et vous, quelle est votre relation au bien-être et à la créativité ?

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